Une fille, un garçon, dans la lumière déclinante d’un crépuscule islandais, comme une image fugace d’une promesse de bonheur. Etudiants à Reykjavik, Una (Elin Hall) et Diddi (Baldur Einarsson) s’aiment à l’abri des regards, le jeune homme étant officiellement en couple avec Klara (Katla Njalsdottir), avec qui il a promis de rompre. Parti lui annoncer leur séparation, il disparaît dans l’explosion d’un tunnel, laissant Una dans le plus profond désarroi. Seule pour faire le deuil d’un amour secret, tandis que la petite communauté frappée par la tragédie s’emploie à consoler Klara, accourue sur les lieux du drame. Insensiblement, un rapprochement commence alors à s’opérer entre les deux jeunes filles, unies dans la douleur…
Adoptant le point de vue exclusif d’Una (formidable Elin Hall, impressionnante d’intensité contenue), Runar Runarsson (Sparrows) concentre sur une journée d’été, d’un coucher de soleil à l’autre, un récit d’apprentissage qui la verra rencontrer l’amour, la mort et jusqu’à la résilience. Un arc narratif que le réalisateur embrasse avec une appréciable pudeur et une non moins grande justesse, pour donner à ce drame intime des contours délicats, discrètement soulignés par la beauté épurée de sa mise en scène. Tendu entre le deuil et la vie qui continue, oscillant entre l’ombre et la lumière, When the Light Breaks est une perle sensible dispensant une émotion subtile et persistante.
When the Light Breaks
Drame de Runar Runarsson. Avec Elin Hall, Katla Njalsdottir, Mikael Kaaber.