A la vie, à la mort

Nina Meurisse et Laurence Roothooft ©The Reunion.

Entre Julian (Laurence Roothooft) et Fleur (Nina Meurisse), il aura suffi d’un échange de regards pour allumer le feu de la passion. Un coup de foudre instantané ouvrant sur une histoire d’amour au parfum d’absolu qui voit les deux jeunes femmes se lancer dans un projet audacieux : se marier dans tous les pays – il y en avait 22 à l’époque, en 2017; ils sont désormais 38 – où le mariage homosexuel est autorisé. Le « projet 22 » est né, démarche amoureuse à la portée symbolique qui sera stoppée dans son élan quelques mois et quatre cérémonies plus tard à peine, quand Julian est rattrapée par la maladie, laissant à Fleur le soin d’entretenir la flamme…

Pour son premier long métrage, Cato Kusters s’est inspirée de Julian, les mémoires de Fleur Pierets, artiste et militante LGBTQ+. De ce récit autobiographique, la cinéaste belge tire un drame délicat et sensible, conciliant dimensions intime et politique au gré d’une narration éclatée suivant le cours sinueux des souvenirs. Le parcours des deux jeunes femmes, la réalisatrice l’a aussi voulu lumineux en dépit de son issue funeste. En ressort un film auquel la grâce et l’alchimie de ses deux comédiennes confèrent un tour particulièrement inspirant, expression, au-delà des enjeux de visibilité qu’il soulève, d’un amour fondamental à même de transcender la fragilité de l’existence. Fort.

Julian

Drame de Cato Kusters. Avec Nina Meurisse, Laurence Roothooft, Jennifer Heylen, Peter Seynaeve.

cote: 4/5

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