Sorti en 2002, 28 Days Later, de Danny Boyle, consacrait le retour aussi sanglant que réjouissant des zombies au cinéma. Si le réalisateur de Trainspotting passait la main à Juan Carlos Fresnadillo pour 28 Weeks Later, le voilà aujourd’hui de retour aux affaires pour le troisième volet de la saga postapocalyptique, le bien nommé 28 Years Later, coscénarisé avec Alex Garland, qui avait déjà signé l’opus initial. Trente ans se sont passés depuis que le virus de la Fureur a fuité d’un laboratoire de recherche médicale, résultant en l’infection de millions d’individus. La Grande-Bretagne a été décrétée zone interdite, de rares rescapés s’étant organisés en une petite communauté retranchée sur une île reliée à la Terre par une chaussée immergée à marée haute. Un passage qu’un homme (Aaron Taylor-Johnson) décide un jour de faire emprunter à son fils de douze ans, Spike (l’excellent Alfie Williams), en un rite initiatique de tous les dangers, leur arrivée ne manquant pas de raviver la boulimie sanguinaire des zombies, tout en leur réservant diverses surprises…
Les ressorts de l’apocalypse zombie sont pratiquement immuables, 28 Years Later ne dérogeant pas à la règle. Sans surprise, le film de Danny Boyle, n’en vaut pas moins son comptant d’émotions fortes, entre créatures particulièrement voraces et effets gore, sans oublier ce qu’il faut d’humour. Du tout-venant horrifique peut-être, mais mené avec une efficacité imparable, et relevé d’un récit d’apprentissage sensible doublé, tant qu’à faire, d’une métaphore sur le Brexit. Soit, à l’instar de la composition over the top de Ralph Fiennes, un survival bien allumé, à déguster saignant cela va sans dire…
28 Years Later
Film d’horreur de Danny Boyle. Avec Alfie Williams, Aaron Taylor-Johnson, Jodie Comer, Ralph Fiennes.